Les limites biologiques des organismes vivants sont rarement prises en considération dans les études comportementales, « populationnelles » et évolutives. C’est en connexion avec ces différentes disciplines que l’écophysiologie, forme émergente de biologie intégrative, trouve tout son potentiel.
• En raison des infinies interactions entre les organismes vivants et leur environnement, les efforts des écophysiologistes doivent être associés à ceux de tous les scientifiques qui étudient les différents niveaux d'organisation biologique, de la cellule à l'organisme et aux populations, pour décrypter les réponses fonctionnelles des organismes à tel ou tel trait environnemental.
• De nombreuses études ont ainsi montré que les animaux peuvent s’adapter aux conditions environnementales en augmentant leur dépense énergétique. Cette augmentation ne peut pas dépasser certaines limites, car une utilisation excessive de leurs réserves détériorerait leur condition corporelle et compromettrait leur survie. L’énergétique –
• l’étude des processus par lesquels les animaux équilibrent leurs apports et leurs dépenses - permet de comprendre comment les performances physiologiques des animaux sauvages et leurs stratégies comportementales façonnent ensemble leurs traits de vie et leur permettent de faire face aux conditions environnementales. De même, l’énergétique montre comment ces animaux optimisent leur budget énergétique et anticipent des situations critiques.
• L’écophysiologie doit faire face à d’énormes barrières technologiques. Ceci est particulièrement vrai lorsque l’on étudie les animaux, du fait de leur mobilité, de leur taille parfois minuscule ou encore de leurs habitats extrêmes.
- Enseignant: Brahim Mekhloufi